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Débattons en paix
18 décembre 2009

Débat sur l'identité nationale

Un débat ? Quel débat ? où ça un débat ?

Pour ce qu'en rapporte la presse, il y a deux monologues. D'un côté, des opinions et des arguments concernant l'identité nationale. De l'autre, des opinions et des arguments pour refuser tout débat.

Le refus du débat n'est pas une bonne chose. Car il y a réellement un problème de fond, et qu'il est urgent de le résoudre.

Quand j'étais gosse, on parlait déjà de l'immigration, mais dans d'autres termes qu'aujourd'hui. On parlait en particulier d'un «seuil de tolérance» qui, selon les sociologue, ne devait pas être dépassé, sous peine de voir l'assimilation devenir impossible. Suivant les sources, ce seuil était donné entre 10 et 15 %.
En 1966, il y avait déjà beaucoup de français d'origine algérienne, marocaine ou asiatique. Ils s'intégraient, non sans difficulté, mais plutôt bien. Sauf dans les «cités d'urgence», ghettos où  s'entretenaient rancœurs et communautarisme.

Cecile Duflot stigmatise le terme «issu de l'immigration. Elle a tort. Car il y a aujourd'hui un profond hiatus entre les jeunes français, quelles que soient leurs origines familiales, qui se disent, se pensent français, et ceux, trop nombreux, qui ont honte de leur nationalité française, et se raccrochent au pays d'orignie de leurs parents. Pour ces derniers, la France reste un pays d'immigration, qu'ils n'aiment pas, qu'ils méprisent ouvertement et souvent violemment. Ce sont eux qui se sentent, qui se disent, avec d'autres mot, issus de l'immigration.
J'ai observé quotidiennement ces comportements dans mon ancien collège, et j'ai vu de mes yeux que le racisme n'etait pas seulement le fait de jeunes français.

Quel doit être le comportement de la collectivité face à cette attitude de mépris souvent agressif, parfois violent ? Que signifie pour ces jeunes «être fançais» ? Que faire pour qu'ils souffrent moins et acceptent de s'intégrer à la collectivité nationale ? Voilà, à mes yeux, les enjeux de ce débat.

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Commentaires
M
"...mais le sont en raison de problèmes sociaux comme je l'ai mis en lumière eux même inféodés à des problèmes d'ordre économiques, comme encore et toujours."<br /> <br /> Si c'était si simple... Non, les problèmes économiques sont une part seulement de problème. Le déracinement des parents, l'absence de racines des enfants, (et cela ne concerne pas que les musulmans : voir la délinquance originaire de l'Europe du sud-est)sont probablement plus explosifs que leurs problèmes économiques. C'est ce que j'ai cruellement ressenti face à mes élèves après un certain 11 septembre.<br /> <br /> Après, l'exploitation politicienne qu'en font certains, à droite comme à gauche, laissons la de côté. Nous sommes "entre nous" (en espérant que de nombreux échanges dépassionés sur ce sujets permettront aux uns et aux autres de mieux se comprendre les uns les autres...). Puisque tes écrits me touchent, si demain je deviens un peu moins c... grâce à toi (et réciproquement j'espère), je n'aurais pas créé ce blog pour rien !<br /> Inch Allah, Be ezdrat hachem, si Dieu le veut etc...
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A
-Je ne connais pas "avec mes tripes" ce que vivent certains, mais seulement "intellectuellement", ce qui limite forcément ma vision."<br /> Oh que si Michel, tu connais toi plus que tout autre les choses dont je parle ici et j'ai délibérément mis l'accent là-dessus pour te faire entrevoir que c'est du pareil au même et que quand on en aura fini avec les Musulmans* (ce que je ne suis pas pour information) car c'est bien de cela dont il s'agit, on passera à la suite et tu le sais trés bien ou alors tu n'as pas compris la leçon avec tout le respect que je te dois. <br /> Car les rapports de forces (politiques) ne sont pas invariables et suivent le vent, et rien que le vent...<br /> Les "attitudes inadmissibles" que tu évoques à juste raison et qui "devraient être l'enjeu d'un débat" ne le sont pas en raison d'une quelconque appartenance raciale mais le sont en raison de problèmes sociaux comme je l'ai mis en lumière eux même inféodés à des problèmes d'ordre économiques, comme encore et toujours.<br /> <br /> - se battre contre la cause n'exempte pas, loin de là, de se battre aussi contre l'effet.<br /> Je plussoie. Mais il y a l'art et la manière de faire les choses. Tu sembles t'offusquer de ce que j'assimile cette droite au pouvoir à une droite extrème, mais que serait-elle donc avec tout le florilège d'ignomignie qu'elle nous a donnée à entendre sortant de la bouche de ses représentants les plus illustres et la gauche n'est pas en reste, je te l'accorde. Est-ce bien là la vision d'une politique digne du nom sensée montrer la voie au peuple? J'en doute. Quelle ironie alors de voir ce gouvernement enflammer les (bas) esprits de la manière la plus vile qui soit (recrudescence des actes à caractère racistes) pour ensuite faire montre d'une inquiétude réfléchie avec l'annonce de la création prochaine d'un "préfet-coordonnateur" chargé de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme. <br /> Mais de qui se moque-t'on ?<br /> <br /> -Comme prof, puis je tolérer qu'un élève ait un comportement raciste et agressif, sous prétexte qu'il souffre lui-même, à l'extérieur, du racisme ?<br /> Je le comprend aisément toutefois la jeunesse est bien moins corrompue que ne le sont les élites en place et c'est pourquoi on peut voir aujourd'hui un Djamel Debbouze compter parmis les personnalités françaises les plus populaires et nanties du paysage audio-visuel. <br /> C'est un fait.<br /> <br /> -le débat que j'attends, il faut une réelle égalité de traitement. <br /> +1, oui à tout les niveaux, à tout les étages, mais c'est là la voie la plus ardue. <br /> La plus digne aussi.<br /> <br /> -Le racisme se nourrit de ces attitudes, ces attitudes renforcent les racisme.<br /> C'est pourquoi cela pète aujourd'hui et il fallait sans doute qu'il en soit ainsi.<br /> Je critique la forme plus que le fond et il ne nous reste plus qu'à prendre les paris pour l'avenir.<br /> <br /> *J'attire ton attention sur le fait, comme tu le sais, qu'il y a eu récemment (élections Européennes) tentative de faire se lever les banlieues en un front uni "contre le sionisme" (parti anti-sioniste), qui s'est soldée par un échec cuisant. Ce qui demeure rassurant quant aux intentions non belliqueuse de cette communauté.
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M
Airik, tu m'écris "bref toute l'argumentation de la droite classique ou celle de son extrème, ce qui revient désormais au même. Peut-être, mais ce n'est pas ma vision des choses.", ce qui me heurte un peu, et pourtant, pour la suite, nous sommes d'accord. <br /> Je ne connais pas "avec mes tripes" ce que vivent certains, mais seulement "intellectuellement", ce qui limite forcément ma vision.<br /> <br /> J'ai un cousin à Saint Etienne, "bon français" 100% pure souche mais qui a, par les hasards de la nature,une "tête de bougnoule" comme on le lui dit trop souvent. Il dit la même chose que toi, non seulement sur les vigiles, mais aussi sur la police.<br /> <br /> Malgré mes 50 balais, je me souviens de mon adolescence et de mes réactions épidermiques face à des problèms bien moins graves. Donc je comprends les attitudes dont je parle, et ce n'est pas pour rien que j'écris "pour qu'ils souffrent moins..."<br /> <br /> Comprendre, chercher à régler les problèmes qui poussent certains à des attitudes inadmissibles, cela devrait être l'enjeu d'un débat. Malheureusement, sur le net comme à la radio, c'est monologue souvent raciste contre monologue souvent négateur...<br /> <br /> En revanche, se battre contre la cause n'exempte pas, loin de là, de se battre aussi contre l'effet. Comme prof, puis je tolérer qu'un élève ait un comportement raciste et agressif, sous prétexte qu'il souffre lui-même, à l'extérieur, du racisme ? C'est une réalité à laquelle tous les profs, mais aussi tous les détentuers de l'autorité sont confrontés, et qu'il n'est pas facile de gérer au quotidien.<br /> <br /> A mon sens, et là on rentre dans le débat que j'attends, il faut une réelle égalité de traitement. <br /> Et cela est plus facile à dire qu'à mettre en place. Si le jeune X a fait une connerie, le Juge essaiera de comprendre l'enemble du processus qui l'a emmené à faire cette connerie, et évaluera s'il y a des circonstances atténuantes.<br /> <br /> Mais si ce jeune n'a "aucune" circonstance atténuante, si ce n'est d'avoir souffert de racisme au quotidien depuis son plus jeune âge, le juge saura-t-il le comprendre ? <br /> <br /> Le racisme se nourrit de ces attitudes, ces attitudes renforcent les racisme. Peut on sortir de ce cercle vicieux et rentrer dans un "cercle vertueux" : chacun faisant un effort pour s'adapter à l'autre, pour l'accepter tel qu'il est, le respecter à priori ?
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A
Ce n'est pas du débat et cela ne l'a jamais été.<br /> Dés le début cette question a été instrumentalisée sans vergogne à des fins politiques avec pour procédé la flatterie des bas-instincts primaires. Michel, tu connais Internet et tu es trés bien au fait de tout ce qui s'y passe, ne me dit surtout pas que ce qu'on y lit concernant cette problématique est de l'ordre du débat, j'y vois plutôt un défouloir (jusqu'au plus haut sommet de l'état) honteux d'une nation digne de ce nom, je le dit. Pour preuve, le moindre article en relation avec cette question (Net) est aussitôt en prise avec un raz-de-marez de réactions si virulentes, qualifiées pudiquement de "débordements" par les rédactions, qu'il faille aussitôt clôturer l'accés public en écritures. Ton histoire personnelle fait que tu sais le mal que l'on peut éprouver à constater chez autrui le rejet, la haine de l'autre quand on en arrive pas à l'horreur historique tout court. Tu sais ce qui circule, ce qui sommeille, ce qui sourde, car la "bête" n'est pas morte et ne le sera probablement jamais. Je suis moi, spécialement concerné par cette question puisque je suis le fruit d'un métissage (mère bien française je précise) je te l'apprends. Et si j'ai eu la chance de ne pas naître dans une cité de banlieue et d'avoir eu une jeunesse plutôt aisée, rien d'autre ne distingue mon parcours de celui de ces jeunes "issus de l'immigration" (puisque vous y tenez) en ce sens que depuis ma naissance je connais la répulsion qu'une couleur de peau peut exercer sur autrui. C'est là la grande différence d'avec certains, à savoir que chez d'autres cela se voit de loin. Tu mets en avant le hiatus entre ceux portent la France dans leurs coeurs et les autres qui la rejettent, le racisme anti-français bref toute l'argumentation de la droite classique ou celle de son extrème, ce qui revient désormais au même. Peut-être, mais ce n'est pas ma vision des choses. Pour moi c'est trés simple et tu l'as toi même judicieusement évoqué, c'est le problème de la "ghettoisation" d'une certaine catégorie de la population française, point. Ces gens qui posent problème le font tout simplement parcequ'ils n'ont aucun accés à cette société. Je te donne un exemple, je déteste faire du shopping, pourquoi? Parceque je peux pas faire un pas sans avoir le vigile (noir) "au cul". La voilà la réalité Française. Mais certains comme le fameux maire de Gussainville pensent peut-être que "les payer à rien foutre" (faudrait qu'ils puissent) est suffisant pour qu'ils chantent la Marseillaise la larme à l'oeil et qu'ils fassent des bisous aux petits français "de souche"; et ben non pas de bol, ça suffit pas. Alors ce gouvernement pense avoir la clé? Un bon débat, déballage devrais-je dire et tout va rentrer dans l'ordre? Pas sûr. Un vent mauvais souffle sur ce pays (et sur le continent) c'est dans l'air du temps et on fait avec. Personnellement je suis profondément bléssé par tout ce que je lis, ce que je vois, ce que j'entends et la France n'est plus que l'ombre d'elle même dans mon coeur. Voilà un premier effet bien tangible de tout ce raffût et je pense que cela va influer radicalement sur mon futur. Tu extrapoleras.<br /> J'ajouterais une chose: et aprés "la racaille"? <br /> Tu sais comment ça se passe...
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