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Débattons en paix
5 mai 2020

COVID 19

Les enseignements de la crise du COVID 19

 

 

Préambule

La pandémie due au covid 19 nous a rejoints. Cette vraie catastrophe mondiale nous ouvre les yeux sur certaines de nos erreurs. Elle nous donne envie de changer certaines choses dans nos modes de vie individuels et collectifs. Cela est compréhensible. Mais déjà, la «politique», au sens péjoratif du terme, récupère le phénomène.

«Rien ne sera plus comme avant». Cet aphorisme vire au poncif. Les religieux, les philosophes autoproclamés, les journalistes qui se prennent pour Hemingway nous le rabachent à longueur de journée, depuis le début du confinement. Chacun tente de placer ses pions pour que, demain, sa position politique soit plus forte. Ils s'appuie pour cela, avec beaucoup d'habileté et de malhonnêteté, sur l'émotion créée par cette crise. «Leur monde futur sera celui qu'ils prêchaient avant» comme l'a si bien dit Claude Malhuret sur ce même sujet, parlant à juste titre du «prêt à penser qu'ils ressassent depuis des décennies».

Claude-MALHURET

crédit photo : mairie de Vichy

 

Puisque par ma formation d'ingénieur j'ai la chance de mieux comprendre les sources de la pollutions que la plupart des écologistes, puisque j'ai vu de l'intérieur les lourds handicaps auxquels sont soumises nos entreprises, handicap que les «économistes» convoqués sur France-Info ignorent superbement, puisque j'ai eu une formation «NBC» au cours de laquelle j'ai réfléchi, il y a quarante ans de cela, au problème de la transmission des microorganismes pathogènes, je ne me sens pas plus incompétents que les nombreux «experts» qui donnent leur avis dans les médias. C'est pourquoi je m'offre le plaisir d'ouvrir ma gueule, moi, l'ignare autoproclamé.

 

Sur nos modes de vie

 

A en croire les écologistes, notre mode de vie serait à remettre en cause au vu de cette crise. Et pourquoi donc ? Où est le lien entre la pandémie et nos excès environnementaux ? Les grandes pandémies de la fin du vingtième siècle et du début du vingt-et-unième sont toutes parties de Chine. Se sont-ils demandés pourquoi ? J'en doute !

 

On le verra plus bas, en dehors de nos voyages, nos modes de vie sont totalement hors de cause dans l'apparition comme dans le développement de la pandémie. Qu'est-ce que cela va donc changer ?

 

En 1914, les femmes ont découvert qu'elles pouvaient remplacer les hommes. La notion jupitérienne de «chef de famille» en a pris un coup et toute la société en a été bouleversée. 

 

De la même manière, le confinement aura ouvert les yeux de chacun sur des nouvelles possibilités ouvertes, sur des frustrations liées au confinement. 

Collectivement, elle nous aura fait comprendre que les discours pontifiants nous expliquant que nous avions besoin de la Chine étaient très en deçà de la réalité : nous sommes entrés dans un tel niveau de dépendance financière et industrielle que la Chine détient déjà les moyens de nous imposer sa volonté. 

Xi_Jinping_in_2016

crédit photo : wikipedia

Le réflexe «d'acheter français» va peut-être s'étendre à une large frange de la population qui a enfin compris les enjeux de cette lourde dépendance. Et face à la grande distribution qui masque volontier l'origine des produits vendus, cela devrait rapidement favoriser le commerce de proximité.

 

 

Autre effet possible, une meilleure connaissance de ses voisins. Ces voisins que l'on croisait parfois sans même leur dire bonjour ont, avec nous, applaudi les soignants, joué de la musique ; nous les avons vus depuis nos fenêtres communier à une ferveur commune. Il est probable et souhaitable que de nouveaux liens se tissent bientôt. Peut-être un retour de la solidarité de voisinage ?

 

Oui, cet évènement nous a bousculés et demain, chacun va avoir envie de changer des choses dans sa manière de vivre. Mais attention à ne pas prendre prétexte de cette pandémie pour imposer, interdire, comme voudrait le faire un ministre qui, sous prétexte de cette pandémie, voudrait mettre fin aux liaisons aériennes intérieures en France !

 

Sur nos fragilités politiques

 

Selon le site Futura-sciences, on retrouve une source commune à l'origine de ces pandémies : la chauve-souris. Cette dernière, avec un système immunitaire très solide, peut abriter sans les démolir de nombreux virus. Son mode de vie fait que ses déjections tombent, sur les fruits des arbres, sur les denrées stockées dans un hangar... C'est alors le manque d'hygiène de l'homme qui est cause de la trasmission à la population. Où est le lien avec l'écologie ? Les chauve-souris sont en raréfaction à cause de la baisse de leur nourriture pricipale, les insectes volants. La protection de l'environnement favorise le développement des insectes et des chauve-souris, donc l'apparition du virus chez l'homme !

N'allons pas pour autant décréter l'éradication de ces sympathiques chiroptères. L'organisation interne d'une entreprise du secteur de l'agro-alimentaire peut garantir qu'il n'y aura pas de déjection de chauve-souris sur les denrées stockées ou en cours de conditionnement. On peut même s'amuser à favoriser l'installation des chauves-souris, à) l'extérieur du bâtiment, par la construction de nichoirs adaptés (il suffit de trois planchettes séparées de 25 mm assemblées de manière un peu réfléchie).

 

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crédit-photo : ici radio-canada

Notre sensibilité à l'épidémie ne vient pas des chauve-souris : elle vient de la mondialisation. Si l'épidémie s'est propagée, c'est bien parce que des hommes ont voyagé entre le lieu de son apparition et d'autres lieux initialement exempts de covid 19. Il est étrange qu'on ait osé nier une telle évidence, alors même qu'on a décidé, pour lutter contre cette pandémie, de multiplier les frontières intérieures avec les cluster et le confinement généralisé.

 

Un état réellement souverain n'aurait pas hésité à limiter drastiquement les arrivées de voyageurs en provenance de Chine, et à limiter l'arrivée de tout ceux qui pouvaient reporter leur voyage. Un état souverain n'aurait pas été prisonnier d'un tabou interdisant de fermer les frontières. Mais la France n'était plus un état souverain. Il ne fallait pas risquer de braquer notre patron chinois ni notre envahissante famille européenne.

 

Sur notre environnement

 

 L'environnement naturel spécifique à notre époque n'est pas en cause ni dans l'apparition, ni dans la transmission du covid-19. Les pollutions, le réchauffement climatique ne peuvent être invoqués sérieusement. Et pourtant, les écolos autoproclamés, eux aussi, du haut de leur incompétence aveugle habituelle, vont essayer de nous convaincre du contraire.

 

Sur nos fragilités économiques

 

J'ai été agréablement surpris de voir M. Macron parler d'approvisionnements stratégiques. Je crains malheureusement qu'il n'ait, une fois encore, rien compris au problème et ne nous prépare quelque «Énarquitude» lourde et inefficace.

Ce n'est pas dans un ministère, que des «experts» peuvent décider de ce qui est stratégique et de ce qui ne l'est pas. 

Exemple : j'ai entendu le 28 avril dernier à la radio que nous manquions... de tissu ! Car face au manque de masques médicaux, on a incité des entreprises à produire des masques grand-public, et cette activité aurait déjà consommé une bonne partie de nos stocks de tissu !

Autre exemple : face à l'accroissement de la demande en farine, une minoterie s'est mise au travail en trois-huit pour répondre à la demande. Mais d'où vient le grain ? Selon l'observatoire des aliments, un «tiers  (des farines produites en France) concerne les farines premier prix, élaborées avec des blés d’importation, aux garanties incertaines». Autre dépendance, le minnotier s'inquiétait : Si une pièce de son moulin casse, ses fournisseurs sont à l'arrêt, parfois hors de France, et il faudra plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour réparer. Le petit fournisseur de mécanique est aussi stratégique que le fournisseur de masques chirurgicaux !

 

Sur la «barrière» hygiénique

 

Je n'appartiens pas au monde médical, et ne critiquerai donc pas trop fort les mesures préconisées par le monde médical. En revanche, j'ai été formé à la protection NBC. Comment se protéger, comment protéger la population si un ennemi potentiel lançait une guerre bactériologique ? À ce titre, je revendique quelques compétences en matière de prévention. 

 

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crédit photo : site passion militaria

Face à un problème aussi complexe, il est normal de donner des consignes simples que tout le monde peut comprendre et appliquer, quel que soit son niveau de connaissance de la crise. Le confinement est une réponse simple et efficace... mais inapplicable. Il faut bien continuer à manger, à boire. Il est d'autant plus vital d'entretenir son lieu de vie quand nous sommes en crise sanitaire. Il n'y a pas assez de javel en stock dans les magasins pour que toute la population s'approvisionne une fois pour toute la durée de la crise. Il faut bien renouveler nos consommables en matière d'hygiène. Face à une pandémie, il est important de soigner son alimentation, d'avoir une dose raisonnable de produits frais, dont les vitamines sont nécessaires à notre santé. Bref, il faut bien ressortir «faire des courses» au moins une fois par semaine, ou, au mieux, tous les quinze jours.

 

Quelle précaution prendre, dès lors que le contact entre client et commerçant est inévitable ?

 

Je ne peux répondre, car ce qui me manque aujourd'hui, c'est la connaissance des modes de transmission de ce virus. 

Supposons qu'il se propage par les micro-goutelettes que nous émettons en permanence en parlant, en respirant, en toussant. En temps chaud, ensoleillé, ces goutellettes s'évaporent rapidement, et il est probable que le virus, dépourvu de support liquide, meure. Pour cela, je suis convaincu qu'un été sec sera fatal au virus. 

Mais ces micro goutelettes peuvent rester en suspension dans l'air pendant des heures, voire des jours entiers en période de fort taux d'humidité. Quelle est alors la durée de vie du virus ? Le sait-on ?

Si cette durée de vie est supérieure à quelques heures, alors toute les mesures prises sont insuffisantes. Seul le port du masque associé à des précautions drastiques, longues à expliquer ici aurait une certaine efficacité (voir à la fin).

On nous dit d'aérer la maison. Très bien, mais si je suis porteur du virus, en ouvrant la fenêtre je vais permettre à ce virus de s'échapper et de contaminer mes voisins. Si l'un de mes voisins est proteur du virus, je capturerai le virus au moment même où j'aèrerai la maison. Seul le port permanent d'un masque et un lavage régulier de tout le corps et de tous mes vêtements est suceptible de vraiment me protéger. Agir en permanence comme si le virus était partout. Laver les légumes frais, porter des gants, qu'on javellise régulièrement, garder le masque en permanence...

Sommes-nous prêts à aller jusque là ? Moi, non ! Dans l'ignorance, j'ai considéré à priori que mon dimicile était exempt de risque, que le virus n'avait, hors d'un corps vivant qu'une très faible durée de vie. Mais si j'habitais en ville, je serai moins optimiste !

 

Ce qui est certain : face à une maladie aussi contagieuses, l'attitude proposée par le gouvernement est la bonne, même si, à mes yeux, l'essentiel n'est pas expliqué : dans le doute, il faut considérer chacun comme un porteur sain ET comme une personne fragile. 

Face à Madame Michu, je dois agir comme si j'étais malade et contagieux et comme si elle était fragile. Je dois alors tout faire pour ne pas la contaminer. D'où les gestes barrières et le port du masque, pour la protéger. Mais face à Madame Michu, je dois agir comme si elle était malade et contagieuse ET comme si j'étais fragile. D'où les gestes barrières et le port du masque, pour me protéger.  

 

Sur la gestion de crise par les politiques

 

Dans cette crise, nous avons retrouvé, exacerbés, les problèmes rencontrés dans un passé récent.

 

Ne pas confondre le monde rural et les agglomérations urbaines

 

Nous avons trouvé à l'occasion ducovid19 les absurdités aujourd'hui courantes des décisions prises par des hommes politiques trop investis dans la ville, et qui semblent tout ignorer des problématiques du monde rural.

 

Nous avons le droit de faire nos courses dans des commerces où, même si nous choisissons de garder nos distances, nous sommes astreints à un contact trop proche avec les nombreux imprudents qui n'ont pas accepté la règle d'hygiène proposée. Dont acte. Cela est inévitable.

 

Je vais me promener en forêt. du fait de notre confinement, beucoup des habitants de mon village font le même choix, c'est vrai. Mais la commune est grande et faiblement peuplée. En dix kilomètres de promenade, j'ai rencontré au maximum une famille de quatre personne, plus un couple et un jeune fille seule. Je ne me suis jamais approché à moins de cinq mètres de l'une de ces personnes. Certes, même dans ces conditions, la barrière n'est pas parfaite (voir plus haut, «sur la barrière hygiénique»). Mais la probabilité de risque de contamination, dans un sens comme dans l'autre, lors d'une telle promenade est négligeable face à celle de n'importe quel citadin qui ouvre sa fenêtre pour aérer son domicile. Est-ce vraiment de l'imprudence que d'aller s'oxygéner loin de toute source de contamination potentielle ? A quoi bon interdire ce qui est bon pour la santé et bon pour le moral ? A quoi bon interdire le sport individuel ? Est-ce pour ne pas susciter de jalousie ? Certes, il est normal de demander à chacun une extrême prudence : les urgences sont engorgées, n'allez pas prendre le risque de leur donner du travail supplémentaire. Cette simple recommandation aurait suffit, pourquoi toujours interdire, rendre obligatoire. Le Français serait-il considéré à priori comme un irresponsable et un imbécile ? C'est la déagréable impression qui domine aujourd'hui. Nous sommes tous des imbéciles et seul M. Macron sait où est le bien et où est le mal. 

 

Avec certaines des mesures prises, on se retrouve avec une lourde impression de retour de «l'ordre moral». Que deux jeunes adultes aillent se baigner au lac désert, est-ce si grave ? S'ils sont atteints, vont-ils transmettre le virus ? Ce serait nouveau ! S'ils ne le sont pas, risquent-ils d'être contaminés par les personnes qu'ils n'ont pas rencontrées à moins de cinquante mètres ? Il ne faut pas qu'ils aillent se baigner parce que «c'est mal», parce que c'est interdit, prce que... Pourquoi eux et pas leur voisin ? 

Mais qui empêche leur voisin de faire de même en respectant les gestes barrières, en gardant une grande distance de sécurité ?

Ne pas céder aux intimidations des «racailles»

 Au début du confinement, les Lyonnais se sont changés les idées en se promenant sur les quais du Rhône et de la Sâone. Pour la plupart, ils ont fait cela en respectant les consignes, en maintenant un espace raisonnable entre eux et les autres promeneurs. Cela ne pouvait être que positif : ils n'étaient pas plus «les uns sur les autres» en plein air au bord du rhône que dans leurs immeubles. Les courants d'air passent sous les portes, entre les appartements situés au nord de l'immeuble et ceux situés au sud : le confinement à domicile reste une option à risque dès lors qu'on habite en ville.

Pourtant, on a interdit ces promenades au bord du Rhône. Pourquoi ? parce que certains en ont abusé, se sont regroupés, se sont agglutinés de manière visible. La Police n'est pas intervenue. Les politiques ont préféré taper sur les braves gens obéissants plutôt que s'attaquer frontalement aux vrais irresponsables. Mais voilà, ces derniers ne sont pas des enfants de cœur, on craignait probablement les débordements, les voitures brulée, les pillages de magasin. Bref, les politiques ont cédé à la menace de gens qui seraient mieux en prison qu'au bord du Rhône. Et ce sont tous les Lyonnais qui sont privés des bords du Rhône à cause d'une vingtaine d'autralopithèques au buble ramolli qui font peur à nos politiques. Et qui continuent à se rassembler au bord du Rhône.

 Ne pas prendre parti dans les querelles scientifiques !

Le docteur Raoult propose un protocole. Dans son service, au 30 avril, quinze décès pour 3164 patients traités confirmés. Un pour 210 malades, moins de 0,5%, quand un ministre nous annonçait, quelques jours avant, un taux de 3% sur la France.

Le Conseil scientifique qui entoure le président ne croit pas à ce protocole. Que décider ?

RIEN ! Chaque médecin a plus de connaissance que n'importe quel ministre. Laissons les médecins choisir, ne leur interdisons rien, ne leur imposons rien, et en fonction du résultat, nous verrons bien qui avait raison !

Le port du masque nous protège !

 Contrairement à ce qui est répété à longueur de journée, le masque protège dans le deux sens. En portant le masque je protège les autres, je n'insiste pas, cela est courramment admis.

 Le port du masque me protège, mais à condition de prendre des précautions.

Les rares gouttelettes émises par mon interlocuteur et qui atteindront mon masque seront retenues par mon masque comme les gouttelettes abondantes que j'aurai émises. Les matériaux utilisés, probablement, ne sont pas des clapets à sens unique.

En revanche, si je ne suis pas malade et que mon voisin m'a fait cadeau des gouttelettes contaminées, celles ci-sont piégées dans mon masque qui, du fait de la proximité avec ma bouche, du fait de ma respiration, va devenir de plus en plus humide et rester à une température tiède, favorable aux microorganismes.

Lorsque j'oterai mon masque, il peut frotter sur ma peau, je vais le toucher avec mes mains. Le virus éventuellement présent pourra alors se déposer sur ces surfaces aptes à le conserver quelques temps. 

C'est pourquoi on affirme que le masque ne protège pas le receveur des gouttelettes. Mais si le receveur se lave soigneusement les mains et la peau après avoir enlevé et jeté son masque, alors le risque est proche de zéro. 

 

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