Mali et Algérie : aucun lien ; )

Il n'y a aucun lien entre la prise d'otage en Algérie et l'intervention française au Mali. On nous le dit et on nous le répète comme une évidence, alors même que l'une des principales revendications des preneurs d'otages était la fin de l'intervention française au Mali.

Justification officielle de cette affirmation surréaliste : les preneurs d'otages n'auraient pas eu le temps de préparer leur action entre la date d'entrée en lice de nos troupes et la date de la prise d'otage.

Rappelons que l'intervention française a été officiellement décidée suite à la prise de Konna par les rebelles, le 10 janvier dernier. Mais il y a déjà plusieurs semaines que cette intervention française était envisagée.

Ne prenons pas les preneurs d'otages pour des imbéciles incapables de s'organiser : ils ont démontré le contraire.

Il y a longtemps qu'ils sont en position de préparer cette action en représaille à une éventuelle intervenion française au Mali.

Le 4 octobre dernier, notre ambassadeur à l'ONU annonçait le dépôt d'une résolution permettant l'envoi de troupes au Mali. Des cette dates, les groupes islamiste ont pu commencer à réfléchir aux divers moyens de faire parler d'eux dans ce contexte. Plus de trois mois pour se préparer et envisager différentes options.

Le voyage de François Hollande en Algérie, qui a fait gloser certains, dont moi, n'est surement pas passé inaperçu là-bas. Eux ont compris longtemps avant moi que, pour cette éventuelle intervention, de bonnes relations avec l'Algérie, permettant le survol de ce pays par nos avions d'attaque au sol, était importante. Des repésailles contre un groupe occidental (Shell) installé en Algérie avaient valeur de symbole et de punition.

Donc, depuis le 28 décembre, nos braves preneurs d'otage ont eu 19 jours pour préparer leur attaque plus précisément. Largement suffisant. 

Pourquoi faire croire le contraire ? Pour éviter les critiques intérieures ?

Pour moi, le lien est évident. Mais je soutiens François Hollande dans ses choix vis-àvis du Mali. La France se doit de rester aux côtés de ses amis et de faire barrage à l'islamisme, fléaux majeur de notre jeune 21ème siècle.
 

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